Les projets pour cette année sont nombreux mais nous allons devoir choisir. Après l'aménagement d'un trottoir pour permettre aux personnes à mobilité réduite de pouvoir accéder à la salle à manger par l'extérieur et de pouvoir descendre sur la pelouse, nous allons faire reprendre l'abri de jardin. Nous allons l'habiller en pierre et remplacer la tôle ondulée par des tuiles. La vue sur le jardin sera plus agréable et depuis le jardin, on aura aussi une vision sympathique alors que les parpaings ne sont pas spécialement beaux.
Nous allons aussi acheter une seconde serre pour pouvoir effectuer une rotation des cultures et planter les tomates une année dans l'une et l'année suivante dans la seconde.
Pour arranger la cour, nous avons fait livrer du gravier. On ne se salira plus les chaussures en arrivant à la maison même s'il pleut.
Les framboises sont en train de mûrir en ce moment. Nous avons récolté déjà quelques kilos qui nous ont permis de faire de la gelée. Et là, tant qu'il ne gèle pas, je vais pouvoir récolter des fruits. Ils sont gros mais ont la chance d'être parfumés.
Donc, en ce moment, je fais des tartes aux framboises du jardin. J'ai aussi quelques fraises encore.
Ce samedi 22 septembre, je suis allé ramasser une partie des légumes qui étaient mûrs dans ma serre. J'ai quelques concombres, une petite aubergine, bien seule, et des tomates anciennes, des "noires", des "blanches" et des tomates-cerirses rouges. Je vais bientôt pouvoir récupérer des poivrons violets, jaunes et orange.
Nous avons commencé à ramasser les pommes et nous avons des framboises rouges mais aussi jaunes qui sont mûres. Je les congèle pour pouvoir les utiliser plus tard dans la saison, sans doute pour faire des tartes ou une bûche "fraisier" pour Noël ou la Saint-Sylvestre.
La demande de labellisation "Tourisme et Handicap" est lancée. Si tout se passe bien, j'obtiendrai mon label après la visite d'agrément qui aura lieu le 17 ou 18 octobre prochain.
Nous avons fait toutes les transformations qui étaient préconisées après le passage de l'agent de contrôle qui a passé 3 heures à tout mesurer durant sa visite. A priori, tout devrait être bon.
Nous avons voulu pouvoir accueillir tout le monde, y compris des personnes handicapées et nous avons déjà eu l'occasion de recevoir des personnes âgées et des personnes handicapées dans la chambre en question. Tout le monde a apprécié aussi bien le décor que le confort et les aménagements spécifiques. Je suis donc plutôt confiant quant à la suite.
Une de mes deux ruches n'a pas survécu à l'hiver malgré le nourrissage que j'ai assuré pour les aider manger de quoi tenir lors du froid. Et cet été, mes deux dernières ruches ont semble-t-il essaimé en partant avec la reine sans que j'arrive à récupérer les essaims tant qu'ils étaient dans mon jardin. Je viens de visiter mes deux ruches dont l'activité est faible et où je n'ai vu aucune cellule de reine. Les ouvrières n'ont semble-t-il pas créé une nouvelle reine alors qu'il y avait du couvain dans les cadres.
Après m'être renseigné chez d'autres apiculteurs qui eux sont des professionnels, j'ai appris qu'eux aussi ont vu des comportements étranges dans leurs colonies. L'essaimage a été particulièrement fort cette année m'a-t-on dit et la production est bien en dessous des rendements normaux des années précédentes. Pourvu que l'année prochaine, la pluie ne s'installe pas trop durablement à la fin du printemps afin que les butineuses puisse construire les alvéoles des hausses et que nous puissions tous récolter enfin du miel.
Je pense que pour être sûr d'avoir enfin une récolte et proposer mon miel au petit-déjeuner, je vais doubler le nombre de mes ruches afin d'avoir une petite récolte l'an prochain, aussi modeste sera-t-elle.
Nous sommes allés avec un ami visiter le jardin en hommage à Prévert après avoir visité sa maison. Elle est petite mais intéressante et son salon sous les combles est en pierres apparentes comme chez nous. Le village est un véritable petit écrin et il a bien choisi le lieu. Quant au jardin en hommage à Prévert, il est joli, un peu surprenant, parsemé de panneaux avec des poème de l'artiste.
La terrasse côté salle à manger est terminée. On peut déjà en profiter. Nous verrons à la faire recouvrir d'un dallage en granit à l'automne. Le beau temps étant de retour, ça devient compliqué de la faire daller maintenant surtout que les hôtes commencent à revenir et que le téléphone sonne souvent.
Je vais avoir plusieurs jours où je vais afficher complet en août. Déjà du 6 au 10, je n'ai plus une chambre disponible.
Il était temps que le soleil réapparaisse, la pluie a découragé les touristes et la baisse de fréquentation, d'après les Gîtes de France, avoisinne les -40%.
J'espère que nous aurons une belle arrière saison comme l'année dernière.
Un article a été publié dans le hors-série de My-Normandie sur la Hague paru en avril 2015.
Nous verrons s'il donnera envie à des randonneurs de venir nous rendre visite.
Il y a eu aussi un article paru sur la manifestation "Portes Ouvertes" les 28 e 29 mars 2015 pour fêter les 60 ans des Gîtes de France. Pour l'occasion, Jean a animé 2 après-midi pâtisserie et a offert le goûter aux personnes présentes.
A la fin du printemps, nous avons fait daller la terrasse côté salle à manger. Nous avons enfin une bel endroit où l'on peut déjeuner ou prendre un thé au soleil, un peu à l'abri du vent s'il y en a grâce au lavoir.
Le potager a tenu ses promesses, malgré un printemps froid qui s'est étiré jusqu'à mi-juin. Les fruits et les légumes ont tardé à pousser mais nous avons pu profiter des pommes de terre, poireaux, carottes, choux, courgettes, etc... Et nous avons commencé à cueillir les pommes et les poires suivront bientôt.
J'ai divisé une ruche en mars pour forcer la moitié de la colonie, orpheline, à créer une nouvelle reine. Puis j’ai acheté 2 colonies à un apiculteur de Poissy qui est venu me les livrer et passer un week-end à la maison. Ses 2 colonies ont essaimé mais j’ai réussi à récupérer les essaims, du coup, j’avais 6 ruches fin juillet. Et fin août, j’ai été appelé par un particulier pour récupérer un essaim dans son jardin. En ce début de septembre, je me trouve à la tête de sept ruches. La bonne nouvelle est qu’apparemment, toutes ont une reine active. Je vais faire mon possible pour aider mes abeilles à bien passer l’hiver afin qu’elle puisse entrer en production au printemps prochain. J’espère qu’il sera plus chaud et que les fleurs seront plus nombreuses que cette année.
Dans quelques jours, je vais extraire le miel de la seule ruche qui a produit cette année. Ce sera ma première récolte. J’espère qu’elle sera de qualité. J’ai hâte de goûter mon 1er miel.
Dans les projets pour l’année prochaine, il y en a un de taille. Nous prévoyons de transformer un bout de la longère pour y créer une chambre supplémentaire qui pourra aussi faire office de gîte car nous pensons y installer une cuisine. Nous en sommes pour l’instant à l’état de projet, mais j’ai bon espoir que nous puissions commencer les travaux en mars. Il faudra d’abord vendre le dernier studio dont nous sommes propriétaires pour pouvoir financer les travaux.
Nous avons demandé à un maçon de nous créer un trottoir en 120 cm de large pour accéder en fauteuil à la porte côté buanderie qui permet d'accéder de plain-pied à la salle à manger pour les personnes en fauteuil. On va aussi nous créer une descente en pent douce pour qu'une personne en fauteuil puisse se promener sur la pelouse et une seconde pour qu'elle puisse monter sur la nouvelle terrasse côté salle à manger.
On espère que tous ces investissements sauront être appréciés par les personnes à mobilité réduite. De toute façon, ça profitera à tout le monde, y compris à quelques personnes âgées qui iront plus facilement se promener dans le jardin.
Je viens de passer presque 3 heures à récupérer un second essaim. Je ne sais pas laquelle de mes ruches a essaimé cette fois. Et j'ignore s'il y a une
reine. Je verrai ça d'ici quelques jours. Eventuellement, je prélèverai une reine (pas encore née dans sa cellule royale) dans une autre ruche si l'essaim est orphelin. Je croise les
doigts. Me voilà potentiellement avec 7 ruches. En fait, j'ai 4 colonies dans des corps de ruches Dadant de 10 cadres et l'essaim récupéré la semaine dernière est dans une ruchette. Il a
bien travaillé car seul un cadre n'est pas encore bâti d'alvéoles. Et les abeilles ont déjà fait du miel dans des alvéoles operculées.
Pour l'essaim de que je viens de récupérer, ça a été fastidieux. Je l'ai d'abord récupéré dans une chaussette, une sorte d'appareil articulé au sommet qui
forme 2 arcs de cercle. Dessous, il y a une longue chaussette ouverte en bas. On fait un noeud pour la fermer. On vise l'essaim, on secoue la branche et on ferme le haut un peu comme un porte
monnaie. Ensuite, j'ai secoué le reste de la grappe dans un carton, j'ai réuni le tout dans une ruchette en secouant le carton puis la chaussette. Une partie de l'essaim s'est mis à tournoyer
autour de moi et à m'attaquer. Heureusement, j'étais en tenue et je n'ai pas ressenti une seule piqûre, mais j'étais vraiment la cible de nombreuses abeilles.
Par chance, l'orage s'est mis à menacer. On entendait parfois le tonnerre. Alors il m'est venu l'idée de ruser. Je suis allé à la cuisine récupérer un
vaporisateur pour orchidées. J'ai vaporisé de l'eau sur les abeilles qui tardaient à rentrer dans la ruchette. Et le miracle s'est produit. Des ouvrières ont levé leur abdomen et ont battu des
ailles en produisant un son particulier qui bat le rappel des troupes. En langage abeilles, il paraît que ça signifie : la reine est là, revenez, les filles, tout va bien à la maison. Je verrai
s'il y a effectivement un reine d'ici quelque temps. D'abord, je vais laisser l'essaim enfermé pendant 3 jours maximum. Puis, je mettrai la ruchette dans le rucher et j'ouvrirai la porte.
J'espère que les abeilles se seront installées et qu'elles ne repartiront pas. En théorie, dès qu'elles commencent à construire des alvéoles, elles se sentent chez elles et à ce moment-là, elles
ne repartent plus.
Je ne suis pas sûr d'avoir une reine dans la ruchette que j'avais divisée au printemps. J'avais divisé une ruche en deux, emporté la ruche avec la reine chez
un copain apiculteur au Rozel, et la ruchette avec les abeilles orphelines étaiet restée dans mon rucher. Les orphelines étaient censées nourrir une cellule à la gelée royale pour créer une
nouvelle reine. Mais rien ne s'était passé au bout de 3 semaines. J'avais mis un cadre d'une autre ruche avec du couvain et une cellule de reine, mais je ne sais pas si elle est née ni si elle a
été fécondée car je n'ai pas vu de couvain lors de mes dernières visites.
Donc dans quelques semaines, je vérifierai que j'ai bien du couvain partout et qu'une reine est bien active dans chacune de mes ruches. Si tel est le cas,
alors j'offrirai un essaim sur cadres à mon copain du Rozel pour le remercier pour ses conseils et pour avoir accueilli ma ruche au printemps.
Je risque de me retrouver avec 7 ruches d'ici la fin de l'année. Je pense peut-être aller jusqu'à 9, mais j'arrêterai là et ensuite, si j'ai des essaimages
et que j'arrive à récupérer mes essaims, alors je verrai à donner les essaims aux quelques copains qui ont souffert l'année dernière de nombreux essaimages tardifs. Les abeilles essaiment fin
août. Mais la reine qui naissait en septembre n'était pas fécondée. En effet, les abeilles, en prévision de l'hiver, mettent les mâles à la porte en septembre. Et s'ils refusent de partir, elles
les tuent. C'est assez radical, mais comme ils ne butinent pas et qu'ils n'ont qu'un rôle de reproducteurs, une fois la saison passée, ils n'ont plus d'utilité et, en hiver, ce serait des bouches
inutiles à nourrir. Cette année, les essaimages ont lieu à la bonne saison. On peut donc espérer que les jeunes reines dans les ruches mères (c'est la vieille reine qui essaime avec une partie de
la colonie) se feront féconder et qu'elles pourront donner naissance à de nombreuses générations d'abeilles.
Pour les prochaines nouvelles, il faudra attendre quelques semaines. Je ne manquerai pas de revenir vers vous pour vous raconter la
suite.
J'espère bien avoir du miel cette année.
Nous avons reçu le 2 février un courrier nous annonçant que nous avions le label "Tourisme et Handicap" pour 5 ans.
La mauvaise surprise, c'est que nous ne sommes pas encore agréés pour le handicap moteur car la barre d'appui de la touche est 10 cm trop loin du siège. Nous allons supprimer celle qui est fixe sur le mur de la douche. Elle sera remplacée dans la semaine qui vient par une barre d'appui relevable à l'aplomb du siège. Sitôt qu'elle sera fixée, je ferai une photo pour envoyer celle-ci à l'association "Tourisme et Handicap" et nous serons labellisés pour tous les handicaps.
Nous avons rajouté un placard avec un miroir et nous devons remplacer installer la barre basculante qui permettra aux personnes en fauteuil de suspendre leurs affaires facilement.
Profitant des courses pour cette chambre du rez-de-chaussée, nous avons aussi acheté des miroirs hauts permettant de se voir en entier pour les 2 chambres qui n'en disposaient pas.
Peu de chambres ont le label "Tourisme et Handicaps". Je suis content de l'avoir obtenu, ainsi que l'ont obtenu nos amis et voisins Betty et Jean-Michel DARROUX des chambres d'hôtes La Becterie. Si jamais 2 familles amies ont chacune une personne à mobilité réduite parmi eux, elles pourront loger chez nos voisins et chez nous et profiter de leurs vacances pour partager des plaisirs ensemble.
Nous avions décidé de recevoir des hôtes lors des réveillons du 24 et du 31 décembre 2012. J'ai donc ouvert la maison pendant les vacances de Noël et j'ai proposé aux personnes qui le souhaitaient de les initier à la cuisine. Mon projet était de leur montrer comment je préparais mes amuse-bouche et de leur donner quelques astuces de cuisine pour réussir certains plats.
En réalité, j'ai remarqué que les gens avaient surtout envie de dîner à notre table et de se régaler de mets que je ne prépare pas tous les jours. Pour Noël, j'ai cuisiné un chapon farci au foie gras. Je l'ai incisé sous le ventre et j'ai retiré délicatement les os sans couper ni déchirer la peau. Le but était de pouvoir ensuite reconstituer la volaille en remplissant le vide par de la farce. Celle-ci était à base de viande de veau, de porc et de foie gras frais.
Le soir de la Saint-Sylvestre, j'ai fait griller des homards pêchés sur nos côtes. Avant le plat principal, j'ai servi des huîtres, puis j'ai ponctué le repas avec 2 amuse-bouche. Le premier était une verrine de gelée de tomate fraîches surmontée de saumon fumé et d'une crème fouettée parsemée de graines de pavot. Le second était une mini-soupière de flan au foie gras couvert de gelée de pommeau aromatisée aux épices à pain d'épices.
Pour les 2 desserts de réveillon, j'ai préparé une bûche. Pour Noël, elle était faite avec une génoise au chocolat et une crème parsemée de framboises du jardin décongelées. Pour la Saint-Sylvestre, la génoise était nature et j'avais préparé un appareil à bavarois aux fruits de la passion (à partir de fruits frais). Cette seconde bûche était servie avec un coulis de framboises.
Vous pouvez voir ci-dessous les photos d'une partie des plats qui ont été servis lors des réveillons.
J'avais commandé à un artisan une porte de douche en verre sur mesure pour la salle de bains de la 2e suite du 1er étage. Elle a été installée il y a plus d'un an, mais elle ne s'ouvrait pas bien. L'artisan l'avait fixée au mur en mon absence. Quand je suis rentré et que j'ai vu le travail, je lui ai fait remarquer qu'il y avait un souci. Hélas, il n'en a pas trop tenu compte. En plus, il avait commencé à percer le mur à une mauvaise hauteur. Cela m'avait obligé à boucher au silicone gris un trou, il était moche sur ce mur net. Avec le temps, les charnières ont bougé un peu et on ne pouvait plus ouvrir la porte correctement. Elle butait sur le sol (en ardoises brutes) de la douche.
Quand j'ai prévenu l'artisan que j'avais un souci et que j'avais une visite pour la labellisation "Tourisme et Handicap", il m'a promis d'intervenir rapidement. Sa notion du temps n'est pas la même que la mienne. "Rapidement" a signifié près de 8 semaines pour le voir venir réparer le problème. Cet artisan m'a fait de nombreux travaux et c'était la seule chose qui a posé souci. Pour le reste, je dois reconnaître qu'il est très méticuleux et consciencieux. Mais ce souci avec cette porte de douche m'a beaucoup contrarié. On pouvait utiliser la douche mais je devais demander à mes hôtes de ne pas asperger partout avec les jets massants. Il ne fallait pas les utiliser.
Aujourd'hui, tout ça est derrière nous et on a une salle de bains qui fonctionne parfaitement. La prochaine étape prévue sera de remplacer le plan des vasques couvert de petits carreaux de faïence blanche. On aura un plan et 2 vasques en granit. Ainsi cette salle de bains aura le même cachet que les autres. Ce sera même la plus luxueuse car elle fait plus de 12m2 et a une fenêtre donnant sur la campagne.
PRÉSENTATION DE NOTRE DÉMARCHE
Madame, Monsieur,
Je vais essayer de vous parler de notre démarche et du choix que j’ai fait d’opérer une mutation en ouvrant des chambres d’hôtes. Je vais aussi vous présenter la façon dont nous avons conçu les chambres, leur décoration, et comment nous concevons l’accueil de nos hôtes. Avant tout, je dois préciser que mon compagnon est suiveur dans cette aventure. Grâce au travail qu’il continue d’assurer à Paris, je peux m’occuper de la maison l’esprit tranquille car je sais que, quoi qu’il arrive, nous avons au moins un salaire qui tombe tous les mois. Je vais parler à la seconde personne du pluriel mais dans la réalité, je suis seul toute la semaine à la maison. Et en ce qui concerne la table, je suis aussi seul aux fourneaux.
Je devrais sûrement commencer à vous parler des chambres, mais je vais commencer par la table et vous allez comprendre pourquoi. Le goût de recevoir, de proposer une table d’hôtes me vient de l’enfance. Mes grands-parents maternels étaient russes, naturalisés français après la guerre grâce à l’implication de mon grand-père dans un réseau de résistance qu’il a dirigé. Dans leur culture, la convivialité et le moment du repas sont très importants. En Russie, quand vous êtes invités chez des proches, ils vont acheter les meilleurs produits possibles pour vous faire honneur. Et pendant la préparation du repas, déjà, la personne qui cuisine les plats pense à vous et donne le meilleur d’elle-même.
Cette façon qu’avait ma grand-mère de célébrer ses proches et ses amis en cuisine, avant même qu’ils soient présents, et les odeurs qui excitaient mes papilles m’ont donné très tôt envie de recevoir des gens et de cuisiner pour eux. C’est d’ailleurs auprès de ma grand-mère russe et de mon autre grand-mère française que j’ai commencé mes premiers pas en cuisine. Elles m’ont laissé la responsabilité des casseroles et je n’ai pas fait que regarder, j’ai participé à l’élaboration des plats. C’était un vrai partage, nous étions dans une grande proximité à ce moment-là et ces moments étaient magiques.
Lorsque j’avais une vingtaine d’années, j’ai eu l’opportunité de travailler chez un ami de mes parents qui était tailleur au 41 rue du Temple, à Paris. Il faisait table d’hôtes le soir pour recevoir sa clientèle qui n’était jamais disponible dans la journée pour venir essayer leurs costumes réalisés sur mesure. Ainsi, c’est Michel SCHREIBER qui m’a appris à m’organiser et à cuisiner pour une très large tablée. Nous avions souvent 2 services, un premier pour la clientèle et un second pour les comédiens et les techniciens du Café de la Gare (où a débuté Coluche). À chaque service, il fallait préparer à dîner pour au minimum une vingtaine de personnes. Ce fut une expérience qui m’a énormément plu et qu’il a fallu arrêter suite à des soucis de trésorerie. Michel avait une associée et gérante qui a commis des irrégularités et l’atelier a été obligé de fermer.
Après cette expérience, je me suis orienté vers le doublage et le sous-titrage de séries ou de téléfilms pour la télévision. Je fréquentais beaucoup d’artistes à la table d’hôtes et c’est sans doute ce qui m’a incité à m’orienter vers un métier de postproduction. Je continue d’ailleurs aujourd’hui à sous-titrer des programmes en télétexte à l’attention des sourds. C’est à l’INJS de Paris que j’ai été formé, dans le service où le sous-titrage a été inventé. J’avais croisé des comédiens sourds et entendants alors que je participais à des émissions sur le théâtre dans une radio-libre parisienne. La troupe était celle qui a créé « Les enfants du silence » avec Jean Dalric, sociétaire à l’époque de la Comédie Française. Il avait appris la LSF (Langue des Signes Française) pour jouer le rôle du professeur. Fasciné par cette langue, je me suis financé plusieurs stages pour pouvoir communiquer avec les sourds. J’ai travaillé comme bénévole dans un journal et, alors que je travaillais à écrire les dialogues français (doublage de post-synchro) de séries qui étaient diffusées sur La Cinquième (de Berlusconi), la chaîne a déposé le bilan et je me suis retrouvé sans travail. J’étais payé à 90 jours à l’époque et il fallait que je rebondisse. C’est ainsi que la rédactrice du journal, Dominique HOF (Elle produit aujourd’hui l’émission diffusée sur France 5 « L’œil et la main ») m’a recommandé de postuler pour devenir sous-titeur télétexte à l’INJS de PARIS.
Si j’ai été un peu long à expliquer mon parcours professionnel, c’est parce que je pense que même si j’avais depuis longtemps envie d’ouvrir un jour des chambres d’hôtes, il a fallu se décider à sauter le pas. Vendre notre appartement et solder tous nos comptes, comme nous l’avons fait mon compagnon et moi, demande du courage. Quitter une situation relativement confortable et routinière et se lancer à l’aventure peut paraître un peu fou. Nous avons eu l’occasion d’en parler avec des hôtes lors de certains dîners et nous voyons bien que même si de nombreuses personnes souhaiteraient changer de vie et de métier, peu ont le courage de changer radicalement de style de vie. Mon compagnon et moi avons réuni tout l’argent dont nous disposions sur tous nos livrets d’épargne, assurance-vie, etc. Tout est passé dans le projet et nous n’avons plus, pour l’instant, de matelas de sécurité en cas de coup dur. Nous espérons avoir fait le bon choix, ce saut dans l’inconnu nous donne parfois un peu le vertige. C’est donc à ce titre que nous postulons dans la catégorie 4 (création dans une démarche personnelle exceptionnelle) pour essayer d’obtenir le prix « Coup de cœur » 2013.
Parlons maintenant de la maison et de la façon dont nous avons voulu aménager les chambres. Plusieurs choses ont motivé nos choix. Nous voulions entrer dans une démarche écologique et responsable, ainsi, nous avons choisi pour la plupart des chambres de chiner des armoires normandes dans la région. Nous avons aussi acheté certains meubles chez Ethnicraft, une société belge qui, à partir de bois de récupération, crée des meubles neufs en recoupant des poutres pour en faire des planches. Ainsi, nous avons acheté chez eux le vaisselier de la salle à manger et celui de la cuisine, les tables de certaines chambres, l’un des lits, etc.
Nous souhaitions aussi pouvoir accueillir des personnes handicapées quel que soit leur handicap. Ce qui m’a motivé à penser à eux, outre le fait que je travaille pour les sourds depuis février 1987, c’est qu’au début de l’été 1987 justement, ma sœur a eu un très grave accident de voiture. Elle a été opérée une dizaine de fois pour lui remettre le bassin en place, les épaules, etc. Elle a été allongée sur un lit à roulettes pendant 3 mois car elle avait interdiction de s’asseoir. Puis elle a passé près de 9 mois en fauteuil avant de pouvoir se remettre à marcher. Lors des moments où l’on pouvait la prendre avec nous pour passer quelques jours tranquilles dans une chambre d’hôtes, nous ne trouvions que des hébergements où la chambre et la salle de bains lui faisaient penser à l’hôpital. Elle nous disait souvent que si nous, nous avions l’impression d’être en vacances, elle se sentait presque comme à l’hôpital et que c’était pénible pour elle.
Nous avons donc choisi de penser à l’hébergement des personnes handicapées mais en tenant compte de ma propre expérience familiale. Nous avons voulu apporter le même soin au décor de la chambre et de la salle de bains qu’à celui des autres chambres. Nous avons respecté scrupuleusement le cahier des charges du réseau « Tourisme et handicap » et nous avons eu la visite de monsieur Vincent Berthelot, envoyé par le réseau, et de monsieur Daniel Hérisson de l’Association des Paralysés de France Manche le 23 octobre dernier. Ils ont pointé tous les détails et nous avons eu l’agréable surprise d’apprendre que nos chambres du premier étage pouvaient être labellisées par le réseau pour l’accueil des malentendants et des malvoyants. Depuis, j’ai pris contact avec une personne qui réalise des plans en relief et je vais faire réaliser, à l’attention des personnes malvoyantes, des plans de la maison afin qu’elles puissent facilement se repérer pour profiter au mieux de leur séjour en toute sécurité. Nous avons pris soin de faire aménager devant la maison une dalle de béton couverte de carreaux de granit avec des spots encastrés qui permettent d’éclairer la façade de la maison et le soir. Elle a aussi pour avantage de permettre aux personnes en fauteuil d’arriver chez nous sans obstacle. Nous avons acheté une alarme incendie spécifique pour les personnes sourdes avec un boîtier vibreur que l’on met sous l’oreiller et qui averti la personne qu’il y a danger. Et toutes nos chambres disposent d’une alarme sonore et visuelle en cas de fumée ou d’incendie. Nous souhaitons donc postuler dans la catégorie « hébergement et handicap » compte tenu de ce qui précède.
Nous pensons aussi pouvoir concourir dans la rubrique « hébergement original » compte tenu de notre démarche en matière de décoration. Outre le fait que nous avons choisi des meubles en tenant compte de leur empreinte carbone, nous avons aussi choisi des matériaux nobles. Les rideaux de toutes les chambres sont en soie sauvage. De plus, j’ai accroché aux murs des parties communes et dans certaines chambres des photos que j’ai faites du Cotentin pour promouvoir notre région et permettre à nos hôtes d’avoir un petit aperçu de toutes les merveilles qui nous entourent. Enfin, j’ai accroché des soies peintes au mur. En effet, je peins sur soie et je compte proposer très bientôt des initiations à la peinture sur soie à mes hôtes. J’ai aménagé un atelier et je vais pouvoir initier 4 ou 5 personnes à la cette technique car je me suis procuré des métiers pour tendre la soie et j’ai tout le nécessaire pour pouvoir prêter aux gens les outils pour réaliser une soie qu’ils pourront emporter à la fin de leur séjour. J’ai une étuveuse et je peux fixer les couleurs ici sans devoir envoyer mes soies par la poste à un atelier qui les fixerait.
Enfin, je souhaite aussi concourir dans la rubrique « hébergement responsable ». Je précise que nous avons équipé la maison d’une pompe à chaleur pour assurer le chauffage des chambres. C’est une PAC air/eau qui nous permet de limiter notre empreinte carbone. Nous avons fait remplacer toutes les fenêtres de la maison par du double vitrage pour économiser l’énergie. Notre prochain projet sera de nous équiper d’un chauffe-eau solaire pour assurer le chauffage de l’eau sanitaire et nous envisageons de nous équiper de panneaux photovoltaïques ou d’une éolienne pour produire en partie notre électricité. J’ajoute que je suis adhérent à la Manche Apicole et que j’ai 3 ruches au fond de mon jardin. J’ai planté un verger et un potager que je cultive exclusivement en bio. Je propose d’ailleurs le plus souvent possible les fruits et légumes du jardin à ma table d’hôtes. Adhérent à l’association Kokopelli, je me fournis en graines potagères de variétés anciennes et je fais découvrir aux gens des légumes qu’ils n’ont pas souvent l’habitude de consommer. Je suis en train de négocier l’achat du champ de mon voisin pour agrandir mon jardin, planter des arbres et essayer à ma petite échelle de compenser la destruction des haies des champs à certains endroits sur la route qui va de chez moi jusqu’à « Les Pieux ». Les paysans sont en train de réunir des parcelles et de supprimer des arbres en grande quantité. C’est dommage car ceux-ci sont le refuge naturel d’une faune locale qui va avoir de plus en plus de mal à trouver un abri. C’est aussi pour cette raison que je suis adhérent à la LPO et aussi Refuge LPO. J’assure abris et protection à différents oiseaux et à quelques mammifères avec lesquels je cohabite en bonne intelligence dans mon petit jardin. J’ai quelques hérissons qui se promènent parfois dans mes salades et j’ai repéré une hermine et un écureuil qui me rendent parfois visite. Du coup, je prends soin de ne pas ramasser toutes les noisettes des haies qui entourent mon potager pour que les animaux aient de quoi passer l’hiver.
Avant d’achever ma lettre, je dois finir par le plus important, la façon dont j’accueille nos hôtes. Pour mon ami et moi, l’essentiel, c’est le partage. Nous avons envie de partager avec eux le plaisir que nous avons à vivre dans le nord du Cotentin. Pour se faire, dès que je reçois de la famille ou des amis, je leur propose d’aller visite les sites que j’ai repérés et que je ne connais pas encore. Ca me permet ensuite de faire partager mes découvertes à nos hôtes. Je fais la même chose avec toutes les activités proposées localement comme les promenades à cheval, le char à voile, le karting, etc. Mon ami et moi essayons donc d’être des ambassadeurs de notre région.
Nous avons aussi souhaité mettre des vélos à disposition de nos hôtes et nous leur prêtons ceux-ci pour randonner. L’avantage, c’est qu’ils peuvent venir sans se charger et sachant qu’ils trouveront chez nous des VTT en bon état.
Dans les chambres, j’ai choisi de vaporiser de la brume d’oreiller sur les couchages et j’ai mis dans les salles de bains des savons et des gels douches que j’achète à la Savonnerie de Bormes. J’ai acheté des parures de lit en métisse et je suis en train de remplacer mes draps en coton pour des draps en métisse ou en lin pour offrir un confort de couchage encore plus agréable à nos hôtes. La plupart des couettes sont garnies de soie et je fais découvrir à nos hôtes le confort de celle-ci qui est chaude en hiver mais fraîche en été.
J’en viens au petit-déjeuner. Outre les confitures et les gelées « maison » que je propose, j’ai acheté de nombreux thés de chez Mariage Frères qui est pour moi l’une des meilleures maisons de thé de Paris. Je propose aussi des oranges pressées et le chocolat est toujours préparé à l’ancienne avec du chocolat pâtissier que je fais fondre dans une chocolatière avec du lait. Je fais une brioche tous les dimanches et à travers ces odeurs de chocolat, de café (équitable et bio), de viennoiseries (je propose aussi des croissants et des pains au chocolat), je rappelle souvent à nos hôtes des odeurs de leur enfance, un certain goût du passé, des moments de partage. Bien sûr, si les gens descendent à différentes heures, je ne vais pas reprendre 3 ou 4 fois un petit-déjeuner, mais je passe toujours du temps avec mes hôtes pour les aider à préparer leur journée afin de leur suggérer des visites ou des activités en rapport avec leurs goûts. Je suis ravi car le soir, en rentrant, nos hôtes nous disent souvent qu’ils ont passé une bonne journée, même si ce jour-là, il pleuvait.
Une autre précision sur les échanges à la table d’hôtes. Bien sûr, nous commençons souvent à parler du climat ou de choses assez générales, mais parfois, quand je suis seul en semaine et que je reçois une personne seule aussi qui veut dîner avec moi, il arrive que la discussion prenne un caractère plus personnel. Il m’est arrivé quelquefois qu’une personne ne parle de ses soucis au travail ou dans sa vie de couple. Dans ces cas-là, j’essaie d’appliquer ce que j’ai appris et expérimenté lors de mes 5 années de psychanalyse : l’écoute et le questionnement. J’essaie de comprendre entre les lignes ce dont me parle la personne pour comprendre le fond de son problème et, par des petites questions que j’essaie de faire de façon pertinente, je vois parfois mon interlocuteur se poser les problèmes différemment. Je devine à son regard et à ses traits qui se détendent, qu’il entrevoit la possibilité d’une solution. Une personne m’a fait la remarque qu’il avait été surpris qu’à une table d’hôtes, on puisse aussi avoir des discussions plus sérieuses. Je lui ai fait remarqué que ce qui m’importait, en ouvrant ma table, c’était d’échanger avec les gens et que j’étais disponible à différents niveaux de communication. J’ai rajouté que si notre conversation avait pu lui laisser entrevoir une solution, je trouvais cela positif et que j’étais content pour lui, que ça me donnait l’impression de pouvoir être utile à mes semblables. J’insiste sur le fait que même si mon activité est aussi commerciale, c’est avant tout une implication humaine qui me motive.
Quand on a une grande maison comme la nôtre, on a envie de la faire partager et d’utiliser l’espace dont elle dispose pour des projets originaux. Dans le souci de pouvoir faire la promotion d’artistes locaux, avec l’envie d’aider des artistes à vivre de leur art, j’ai créé un festival de musique en mai dernier. J’ai reçu 3 duos de musiciens et j’ai utilisé l’argent de la table d’hôtes pour pouvoir leur verser un cachet. J’envisage de continuer de créer des événements culturels afin de permettre à des artistes d’avoir un espace où se produire. J’ai lancé une invitation à d’autres personnes qui auraient un gîte ou des chambres d’hôtes à me rejoindre pour essayer d’organiser un festival un peu plus conséquent. Jacky Lebuhotel a fait un article qui est paru dans la Presse de la Manche en conclusion des représentations et j’espérais que quelques consœurs ou confrères me contacteraient pour tenter d’organiser un festival avec plus de dates et différents lieux. Il m’a fallu dépenser beaucoup d’énergie pour monter seul mon affaire et obtenir une couverture de presse n’a pas été une mince affaire. De même j’ai dû me mettre en règle avec la SACEM et m’assurer que je pouvais recevoir du public chez moi en toute sécurité. Malgré l’énergie que ça m’a demandé, je suis heureux de l’avoir fait et les échos ont été plutôt positifs.
Pour conclure, je dirai que mon activité de table et de chambres d’hôtes me donne l’impression que je me suis connecté avec moi-même, avec un désir profond, et que je retrouve des choses de l’enfance, des envies de partage, d’échange. Avec mon compagnon, nous avons pu réaliser une œuvre importante qui devrait être déterminante. C’est sûrement celle qui aura le plus gros impact sur notre vie. Je pense que j’ai longtemps hésité à m’engager dans cette voie mais je suis ravi de l’avoir fait. Les retours des visiteurs et les différents avis sur les sites me font penser que nous avons eu raison de tenter le tout pour le tout. Bien sûr, je suis loin d’équilibrer mes comptes pour l’instant, je finance beaucoup mon activité de chambres d’hôtes grâce à mon sous-titrage, mais c’est parce que je veux continuer d’améliorer le confort de la maison et des chambres. J’ai pour projet de transformer un lavoir en hammam et jacuzzi et de faire couvrir la terrasse côté salle à manger pour créer un jardin d’hiver afin de permettre à nos hôtes de pouvoir dîner au chaud tout en ayant l’impression d’être en pleine nature.
Je ne sais pas si ma candidature sera retenue pour le prix, mais ma participation aura eu le mérite de me faire réfléchir et mettre au propre de nombreuses idées et de pouvoir expliquer notre démarche. Rien que pour cela, je remercie Frédérique Hédouin de m’avoir transmis le dossier d’inscription et je la remercie surtout pour tous les conseils qu’elle m’a donnés avant notre labellisation. Nous sommes heureux d’avoir pu rejoindre le réseau et ravis d’avoir eu l’occasion de sympathiser avec d’autres membres des Gîtes de France. J’ai quitté des amis à Paris et j’en ai croisé de nouveaux ici grâce au réseau.
Jean CONSTANTINIDIS
La visite de mardi 23 octobre des 2 personnes du réseau "Tourisme et Handicap" s'est bien passée. La chambre accessible en fauteuil était bien aux normes. On doit juste rajouter une barre de transfert pour aider à attraper celle qui est au fond près des robinets car la douche est large et que la cloison en verre empêche de s'approcher plus près du siège. A part cela, toutes les normes sont respectées, la distance entre la barre de transfert et le siège des W.-C., la hauteur du lit, la hauteur des poignées des fenêtres, celle des interrupteurs, etc... Les contrastes de couleurs pour les interrupteurs sont respectés, les lumières sont adaptée, bref, j'ai de petites choses à rajouter pour avoir mon label. Je dois commander une plaque pour indiquer la place sur la terrasse de granit où pourra se garer la voiture de la personne handicapée.
La bonne nouvelle, c'est qu'en mettant aussi des interrupteurs et des prises avec des couleurs contrastées et en installant dans les chambres des alarmes sonores et visuelles en cas d'incendie, je serai aussi aux normes pour toutes les autres chambres pour l'accueil de personnes malentendantes ou malvoyantes. Je vais faire les modifications rapidement pour obtenir mon label avant la fin de l'année.
Bientôt le changement d'heure et l'hiver qui va arriver. La saison n'aura pas été à la hauteur de nos espérances. Entre les élections de mai et juin et la pluie qui a été un peu trop présente jusqu'à la mi-juillet, le potager et les abeilles auront beaucoup souffert du manque de soleil. On espérait avoir un mois d'octobre aussi agréable que l'année dernière, mais ce n'est pas tout à fait le cas (même si ce samedi 13, on nous annonçait de la pluie et que le soleil a brillé la majeure partie de la journée avec quelques averses très courtes).
Nous avons fait quelques transformations cette année. La plus importante a été notre ancienne chambre qui a été entièrement refaite et modifiée afin d'obtenir 3 épis. Ce qui fut chose faite le 12 juillet.
Deux transformations ont été opérées dehors, tout d'abord la terrasse côté cour avec les spots encastrés, puis le prolongement de la petite terrasse côté salle à manger qui est désormais plus grande. Il fait bon y prendre un thé et se reposer dans une méridienne.
J'ai quelques tomates qui mûrissent avec des semaines de retard. J'en ai mangé plusieurs qui étaient délicieuses et j'ai récupéré les graines pour mes semis de l'an prochain. Je compte acheter une seconde serre pour opérer une rotation. En plus, les aubergines et les oignons qui étaient avec les tomates n'ont pas supporté la concurrence. Elles ont capté l'eau abondamment, laissant leurs voisins végéter.
Côté ruches et miel, j'ai été déçu de constater que les abeilles n'ont pas construit d'alvéoles pour stocker le miel dans les hausses que j'ai installées sur chaque ruche. Elles ont comblé tout le corps de la ruche de miel et elles ont essaimé après le 15 août avec plus d'un mois de retard par rapport à ce qui se passait dans la région habituellement. J'ai été contrarié de découvrir que dans l'une des 2 ruches actives (la 3e a succombé à l'hiver dernier) les ouvrières n'ont pas élevé de nouvelle reine. La colonie est devenue bourdonneuse et est en train de décliner. Elle ne passera pas l'hiver car les ouvrières ne peuvent pondre que des mâles stériles qui vont consommer toutes les réserves de miel. Les ouvrières vont disparaître peu à peu et les mâles iront se faire nourrir dans d'autres colonies.
Dès qu'il fait un peu de soleil, les abeilles sortent pour collecter le pollen du lierre qui est en fleurs sur l'ancien lavoir à côté de la salle à manger. C'est la dernière fleur qui leur permet de faire un miel très nutritif pour passer l'hiver. Mais j'irai leur donner du sirop pour m'assurer qu'elles auront assez à manger pour passer la période de froid qui s'annonce. Je suis en quête de nouveaux essaims pour mes 2 ruches, l'une vide, l'autre qui ne tardera pas à l'être. Les apiculteurs professionnels aussi ont eu des soucis. La récolte a été très médiocre cette année et certains ont perdu plus d'un tiers de leur rucher. Les ouvrières n'ont pas élevé de reine après l'essaimage et les ruches sont en train de péricliter.
Je vais préparer le jardin pour l’année prochaine. Je compte agrandir la partie « jachère apicole » derrière la maison, près de la haie où j’ai repiqué des framboisiers qui nous font le plaisir de continuer de donner des fruits délicieux. Nous avons fait de la gelée de framboises avec des framboises roses mais aussi des jaunes, et le goût de la gelée est très subtil, c’est un vrai régal. J’ai congelé quelques framboises pour les utiliser plus tard dans des desserts.
J’espère avoir le temps d’aller aux champignons, mais s’il fait trop froid, je risque de ne pas trouver grand-chose. La saison de la chasse ayant ouvert, il faudra que je m’habille en rouge pour être vu de loin et éviter un accident.
Voilà pour les nouvelles et l'ambiance de ce mois d'octobre. Nous sommes aussi en attente de labellisation "Tourisme et Handicap", la visite aura lieu le 23 octobre et si tout va bien, nous pourrons avoir le label et communiquer sur l'accessibilité d'une de nos chambres. On croise les doigts mais on a fait vraiment tout ce qu'on pouvait pour obtenir le précieux sésame. Nous souhaitons pouvoir accueillir tous les publics dans notre maison, dans leur diversité. Le fait que ma soeur ait été accidentée de la route et ait passé plusieurs mois en fauteuil roulant en 1987 m'avait sensibilisé au problème du handicap, et la même année, j'étais embauché à l'Institut National du Jeune Sourd de Paris au centre ERASME où le sous-titrage pour les sourds et les malentendants a été inventé. Je suis donc soucieux de penser à tout le monde quand je reçois des hôtes et j'espère pouvoir le faire savoir afin de faire découvrir les attraits de notre belle région à des personnes handicapées comme aux personnes valides.
......La journaliste Caroline Kyberd m'a interviewé sur le bilan du festival que j'ai organisé dans mon salon privé. À partir de notre long entretien, elle a rédigé un article qui est paru dans "Accueillir Magazine" du mois de juillet/août 2012.
Je la remercie pour l'attention qu'elle m'a accordé. J'ai eu le plaisir de dialoguer avec elle et de découvrir une personne qui partage de nombreuses valeurs communes. Ce fut un véritable plaisir que cet échange.
Nous étions nombreux pour assister un dernier concert de Sébastien Carniaux et Baptiste Grisel-Luce.
Le duo a interprété des morceaux de musique jazz en s'inspirant de musiques de chansons célèbres du répertoire contemporain. Le public a été conquis par leur jeu et leur complicité, et par la grande qualité de leur interprétation.
Au total, en comptant les 2 musiciens, j'ai servi à dîner à 33 personnes ce soir-là. Le bilan de la soirée a été très positif et il m'incite à organiser un second festival cette année lors des vacances de la Toussaint.
Cliquez sur les photos pour les afficher en grand et plein cadre.
Elles ont été réalisées par Alain Constantinidis.
En juin, les Gîtes de France ont proposé 4 visites aux adhérents du réseau qui tiennent des chambres d'hôtes ou des gîtes pour leur faire découvrir ou redécouvrir 4 lieux touristiques de notre département. Parmi eux, le Mont Saint-Michel.
Il est à 2 heures de route de chez moi, ce qui aurait pu paraître long, mais finalement, les paysages sont si beaux qu'on oublie vite le temps passé au volant. Puis une fois qu'on est garé sur le nouveau parking paysagé, le mont se dresse à proximité dans toute sa splendeur.
Je n'étais jamais allé le visiter et j'ai été émerveillé par sa beauté. Une guide (l'après-midi) nous a expliqué dans le détail comment il a été édifié et
nous a parlé de la symbolique religieuse. C'était une visite passionnante et un éblouissement permanent. Quand on vient pour quelques jours, c'est vraiment un endroit majeur à visiter. Un service
de navettes gratuite pour dépose au pied du mont depuis une gare près du parking et bientôt, une calèche tirée par 2 magnifiques chevaux sera elle aussi mise en service. Elle est en phase de
test.
Nous avions commencé le matin par la découverte du pont barrage qui va permettre d'aider au désensablement de la baie. Une guide nous a expliqué son
fonctionnement et nous a expliqué le projet. C'est un très bel ouvrage aussi et qui permet d'avoir un point de vue sur le mont unique. Les travaux de terrassement vont encore durer 3 ans, mais
ils ont bien avancé et la visite en vaut la peine.
Les trois autres lieux que nous avons visités étaient les nouvelles salles dédiées au Titanic à la Cité de la Mer de Cherbourg, le musée dédié aux premières heures du débarquement, là où tout a débuté, à Utah Beach (à côté de Saint-Marie-du-Mont), et la fromagerie Réaux à Lessay où nous avons pour voir comment se fabriquait le camembert.
Je suis allé avec mes parents visiter le Château fort de Pirou, près de Lessay, à une quarantaine de minutes de la maison. C'est une superbe construction et on peut facilement imaginer quelle était la vie d'un château fort au Moyen Age.
Il y a une tapisserie qui s'inspire de celle de Bayeux et qui a été faite par une brodeuse pendant des années. Elle est très jolie et raconte l'histoire du
château fort.Elle est exposée dans une salle dans l'une des bâtisses qui entourent la forteresse.
Acutellement, elle est en cours de restauration mais une grande partie se visite et c'est un très bel ensemble architectural.
L'office du tourisme de La Hague/Les Pieux a eu la gentillesse de me proposer de me créer une affiche pour le festival. Je vais la récupérer bientôt pour l'afficher chez les commerçants où je fais mes courses.
J'ai obtenu du responsable des routes de pouvoir implanter 2 flèches indiquant "La Laiterie" avec le pictogramme "chambres d'hôtes" à 2 endroits de la D23. Le premier sera près du bar le Caladjo et l'autre, au niveau de la contre-allée. Vous pourrez plus facilement arriver à la maison. Mais n'oubliez pas que nous sommes un hameau rattaché à Grosville, mais que nous ne sommes pas à Grosville même.
Il y a quelques jours, un hôte s'est préparé un goûter. Il a profité de la table sur la terrasse pour se détendre en prenant un thé avec un pain d'épices qu'il s'était achetés. J'étais parti en courses, sinon je lui aurais proposé des biscuits de la Maison du Biscuit de Sotrosville-en-Beaumont et un thé "Mariage Frères".
Selon le cas, je peux proposer à nos hôtes d'accéder au salon sous les combles et au jardin pour travailler ou se détendre plutôt que d'attendre dans un café
à réviser des cours. Récemment quelqu'un ignorait qu'il aurait pu venir chez nous travailler au calme. Je lui aurais volontiers laissé l'accès au second salon s'il me l'avait
demandé.
N'hésitez pas à demander si vous avez besoin de venir un peu plus tôt que prévu et que vous avez un travail à finir ou que vous voulez juste profiter de la pelouse pour vous reposer sur un transat.