PRÉSENTATION DE NOTRE DÉMARCHE
Madame, Monsieur,
Je vais essayer de vous parler de notre démarche et du choix que j’ai fait d’opérer une mutation en ouvrant des chambres d’hôtes. Je vais aussi vous présenter la façon dont nous avons conçu les chambres, leur décoration, et comment nous concevons l’accueil de nos hôtes. Avant tout, je dois préciser que mon compagnon est suiveur dans cette aventure. Grâce au travail qu’il continue d’assurer à Paris, je peux m’occuper de la maison l’esprit tranquille car je sais que, quoi qu’il arrive, nous avons au moins un salaire qui tombe tous les mois. Je vais parler à la seconde personne du pluriel mais dans la réalité, je suis seul toute la semaine à la maison. Et en ce qui concerne la table, je suis aussi seul aux fourneaux.
Je devrais sûrement commencer à vous parler des chambres, mais je vais commencer par la table et vous allez comprendre pourquoi. Le goût de recevoir, de proposer une table d’hôtes me vient de l’enfance. Mes grands-parents maternels étaient russes, naturalisés français après la guerre grâce à l’implication de mon grand-père dans un réseau de résistance qu’il a dirigé. Dans leur culture, la convivialité et le moment du repas sont très importants. En Russie, quand vous êtes invités chez des proches, ils vont acheter les meilleurs produits possibles pour vous faire honneur. Et pendant la préparation du repas, déjà, la personne qui cuisine les plats pense à vous et donne le meilleur d’elle-même.
Cette façon qu’avait ma grand-mère de célébrer ses proches et ses amis en cuisine, avant même qu’ils soient présents, et les odeurs qui excitaient mes papilles m’ont donné très tôt envie de recevoir des gens et de cuisiner pour eux. C’est d’ailleurs auprès de ma grand-mère russe et de mon autre grand-mère française que j’ai commencé mes premiers pas en cuisine. Elles m’ont laissé la responsabilité des casseroles et je n’ai pas fait que regarder, j’ai participé à l’élaboration des plats. C’était un vrai partage, nous étions dans une grande proximité à ce moment-là et ces moments étaient magiques.
Lorsque j’avais une vingtaine d’années, j’ai eu l’opportunité de travailler chez un ami de mes parents qui était tailleur au 41 rue du Temple, à Paris. Il faisait table d’hôtes le soir pour recevoir sa clientèle qui n’était jamais disponible dans la journée pour venir essayer leurs costumes réalisés sur mesure. Ainsi, c’est Michel SCHREIBER qui m’a appris à m’organiser et à cuisiner pour une très large tablée. Nous avions souvent 2 services, un premier pour la clientèle et un second pour les comédiens et les techniciens du Café de la Gare (où a débuté Coluche). À chaque service, il fallait préparer à dîner pour au minimum une vingtaine de personnes. Ce fut une expérience qui m’a énormément plu et qu’il a fallu arrêter suite à des soucis de trésorerie. Michel avait une associée et gérante qui a commis des irrégularités et l’atelier a été obligé de fermer.
Après cette expérience, je me suis orienté vers le doublage et le sous-titrage de séries ou de téléfilms pour la télévision. Je fréquentais beaucoup d’artistes à la table d’hôtes et c’est sans doute ce qui m’a incité à m’orienter vers un métier de postproduction. Je continue d’ailleurs aujourd’hui à sous-titrer des programmes en télétexte à l’attention des sourds. C’est à l’INJS de Paris que j’ai été formé, dans le service où le sous-titrage a été inventé. J’avais croisé des comédiens sourds et entendants alors que je participais à des émissions sur le théâtre dans une radio-libre parisienne. La troupe était celle qui a créé « Les enfants du silence » avec Jean Dalric, sociétaire à l’époque de la Comédie Française. Il avait appris la LSF (Langue des Signes Française) pour jouer le rôle du professeur. Fasciné par cette langue, je me suis financé plusieurs stages pour pouvoir communiquer avec les sourds. J’ai travaillé comme bénévole dans un journal et, alors que je travaillais à écrire les dialogues français (doublage de post-synchro) de séries qui étaient diffusées sur La Cinquième (de Berlusconi), la chaîne a déposé le bilan et je me suis retrouvé sans travail. J’étais payé à 90 jours à l’époque et il fallait que je rebondisse. C’est ainsi que la rédactrice du journal, Dominique HOF (Elle produit aujourd’hui l’émission diffusée sur France 5 « L’œil et la main ») m’a recommandé de postuler pour devenir sous-titeur télétexte à l’INJS de PARIS.
Si j’ai été un peu long à expliquer mon parcours professionnel, c’est parce que je pense que même si j’avais depuis longtemps envie d’ouvrir un jour des chambres d’hôtes, il a fallu se décider à sauter le pas. Vendre notre appartement et solder tous nos comptes, comme nous l’avons fait mon compagnon et moi, demande du courage. Quitter une situation relativement confortable et routinière et se lancer à l’aventure peut paraître un peu fou. Nous avons eu l’occasion d’en parler avec des hôtes lors de certains dîners et nous voyons bien que même si de nombreuses personnes souhaiteraient changer de vie et de métier, peu ont le courage de changer radicalement de style de vie. Mon compagnon et moi avons réuni tout l’argent dont nous disposions sur tous nos livrets d’épargne, assurance-vie, etc. Tout est passé dans le projet et nous n’avons plus, pour l’instant, de matelas de sécurité en cas de coup dur. Nous espérons avoir fait le bon choix, ce saut dans l’inconnu nous donne parfois un peu le vertige. C’est donc à ce titre que nous postulons dans la catégorie 4 (création dans une démarche personnelle exceptionnelle) pour essayer d’obtenir le prix « Coup de cœur » 2013.
Parlons maintenant de la maison et de la façon dont nous avons voulu aménager les chambres. Plusieurs choses ont motivé nos choix. Nous voulions entrer dans une démarche écologique et responsable, ainsi, nous avons choisi pour la plupart des chambres de chiner des armoires normandes dans la région. Nous avons aussi acheté certains meubles chez Ethnicraft, une société belge qui, à partir de bois de récupération, crée des meubles neufs en recoupant des poutres pour en faire des planches. Ainsi, nous avons acheté chez eux le vaisselier de la salle à manger et celui de la cuisine, les tables de certaines chambres, l’un des lits, etc.
Nous souhaitions aussi pouvoir accueillir des personnes handicapées quel que soit leur handicap. Ce qui m’a motivé à penser à eux, outre le fait que je travaille pour les sourds depuis février 1987, c’est qu’au début de l’été 1987 justement, ma sœur a eu un très grave accident de voiture. Elle a été opérée une dizaine de fois pour lui remettre le bassin en place, les épaules, etc. Elle a été allongée sur un lit à roulettes pendant 3 mois car elle avait interdiction de s’asseoir. Puis elle a passé près de 9 mois en fauteuil avant de pouvoir se remettre à marcher. Lors des moments où l’on pouvait la prendre avec nous pour passer quelques jours tranquilles dans une chambre d’hôtes, nous ne trouvions que des hébergements où la chambre et la salle de bains lui faisaient penser à l’hôpital. Elle nous disait souvent que si nous, nous avions l’impression d’être en vacances, elle se sentait presque comme à l’hôpital et que c’était pénible pour elle.
Nous avons donc choisi de penser à l’hébergement des personnes handicapées mais en tenant compte de ma propre expérience familiale. Nous avons voulu apporter le même soin au décor de la chambre et de la salle de bains qu’à celui des autres chambres. Nous avons respecté scrupuleusement le cahier des charges du réseau « Tourisme et handicap » et nous avons eu la visite de monsieur Vincent Berthelot, envoyé par le réseau, et de monsieur Daniel Hérisson de l’Association des Paralysés de France Manche le 23 octobre dernier. Ils ont pointé tous les détails et nous avons eu l’agréable surprise d’apprendre que nos chambres du premier étage pouvaient être labellisées par le réseau pour l’accueil des malentendants et des malvoyants. Depuis, j’ai pris contact avec une personne qui réalise des plans en relief et je vais faire réaliser, à l’attention des personnes malvoyantes, des plans de la maison afin qu’elles puissent facilement se repérer pour profiter au mieux de leur séjour en toute sécurité. Nous avons pris soin de faire aménager devant la maison une dalle de béton couverte de carreaux de granit avec des spots encastrés qui permettent d’éclairer la façade de la maison et le soir. Elle a aussi pour avantage de permettre aux personnes en fauteuil d’arriver chez nous sans obstacle. Nous avons acheté une alarme incendie spécifique pour les personnes sourdes avec un boîtier vibreur que l’on met sous l’oreiller et qui averti la personne qu’il y a danger. Et toutes nos chambres disposent d’une alarme sonore et visuelle en cas de fumée ou d’incendie. Nous souhaitons donc postuler dans la catégorie « hébergement et handicap » compte tenu de ce qui précède.
Nous pensons aussi pouvoir concourir dans la rubrique « hébergement original » compte tenu de notre démarche en matière de décoration. Outre le fait que nous avons choisi des meubles en tenant compte de leur empreinte carbone, nous avons aussi choisi des matériaux nobles. Les rideaux de toutes les chambres sont en soie sauvage. De plus, j’ai accroché aux murs des parties communes et dans certaines chambres des photos que j’ai faites du Cotentin pour promouvoir notre région et permettre à nos hôtes d’avoir un petit aperçu de toutes les merveilles qui nous entourent. Enfin, j’ai accroché des soies peintes au mur. En effet, je peins sur soie et je compte proposer très bientôt des initiations à la peinture sur soie à mes hôtes. J’ai aménagé un atelier et je vais pouvoir initier 4 ou 5 personnes à la cette technique car je me suis procuré des métiers pour tendre la soie et j’ai tout le nécessaire pour pouvoir prêter aux gens les outils pour réaliser une soie qu’ils pourront emporter à la fin de leur séjour. J’ai une étuveuse et je peux fixer les couleurs ici sans devoir envoyer mes soies par la poste à un atelier qui les fixerait.
Enfin, je souhaite aussi concourir dans la rubrique « hébergement responsable ». Je précise que nous avons équipé la maison d’une pompe à chaleur pour assurer le chauffage des chambres. C’est une PAC air/eau qui nous permet de limiter notre empreinte carbone. Nous avons fait remplacer toutes les fenêtres de la maison par du double vitrage pour économiser l’énergie. Notre prochain projet sera de nous équiper d’un chauffe-eau solaire pour assurer le chauffage de l’eau sanitaire et nous envisageons de nous équiper de panneaux photovoltaïques ou d’une éolienne pour produire en partie notre électricité. J’ajoute que je suis adhérent à la Manche Apicole et que j’ai 3 ruches au fond de mon jardin. J’ai planté un verger et un potager que je cultive exclusivement en bio. Je propose d’ailleurs le plus souvent possible les fruits et légumes du jardin à ma table d’hôtes. Adhérent à l’association Kokopelli, je me fournis en graines potagères de variétés anciennes et je fais découvrir aux gens des légumes qu’ils n’ont pas souvent l’habitude de consommer. Je suis en train de négocier l’achat du champ de mon voisin pour agrandir mon jardin, planter des arbres et essayer à ma petite échelle de compenser la destruction des haies des champs à certains endroits sur la route qui va de chez moi jusqu’à « Les Pieux ». Les paysans sont en train de réunir des parcelles et de supprimer des arbres en grande quantité. C’est dommage car ceux-ci sont le refuge naturel d’une faune locale qui va avoir de plus en plus de mal à trouver un abri. C’est aussi pour cette raison que je suis adhérent à la LPO et aussi Refuge LPO. J’assure abris et protection à différents oiseaux et à quelques mammifères avec lesquels je cohabite en bonne intelligence dans mon petit jardin. J’ai quelques hérissons qui se promènent parfois dans mes salades et j’ai repéré une hermine et un écureuil qui me rendent parfois visite. Du coup, je prends soin de ne pas ramasser toutes les noisettes des haies qui entourent mon potager pour que les animaux aient de quoi passer l’hiver.
Avant d’achever ma lettre, je dois finir par le plus important, la façon dont j’accueille nos hôtes. Pour mon ami et moi, l’essentiel, c’est le partage. Nous avons envie de partager avec eux le plaisir que nous avons à vivre dans le nord du Cotentin. Pour se faire, dès que je reçois de la famille ou des amis, je leur propose d’aller visite les sites que j’ai repérés et que je ne connais pas encore. Ca me permet ensuite de faire partager mes découvertes à nos hôtes. Je fais la même chose avec toutes les activités proposées localement comme les promenades à cheval, le char à voile, le karting, etc. Mon ami et moi essayons donc d’être des ambassadeurs de notre région.
Nous avons aussi souhaité mettre des vélos à disposition de nos hôtes et nous leur prêtons ceux-ci pour randonner. L’avantage, c’est qu’ils peuvent venir sans se charger et sachant qu’ils trouveront chez nous des VTT en bon état.
Dans les chambres, j’ai choisi de vaporiser de la brume d’oreiller sur les couchages et j’ai mis dans les salles de bains des savons et des gels douches que j’achète à la Savonnerie de Bormes. J’ai acheté des parures de lit en métisse et je suis en train de remplacer mes draps en coton pour des draps en métisse ou en lin pour offrir un confort de couchage encore plus agréable à nos hôtes. La plupart des couettes sont garnies de soie et je fais découvrir à nos hôtes le confort de celle-ci qui est chaude en hiver mais fraîche en été.
J’en viens au petit-déjeuner. Outre les confitures et les gelées « maison » que je propose, j’ai acheté de nombreux thés de chez Mariage Frères qui est pour moi l’une des meilleures maisons de thé de Paris. Je propose aussi des oranges pressées et le chocolat est toujours préparé à l’ancienne avec du chocolat pâtissier que je fais fondre dans une chocolatière avec du lait. Je fais une brioche tous les dimanches et à travers ces odeurs de chocolat, de café (équitable et bio), de viennoiseries (je propose aussi des croissants et des pains au chocolat), je rappelle souvent à nos hôtes des odeurs de leur enfance, un certain goût du passé, des moments de partage. Bien sûr, si les gens descendent à différentes heures, je ne vais pas reprendre 3 ou 4 fois un petit-déjeuner, mais je passe toujours du temps avec mes hôtes pour les aider à préparer leur journée afin de leur suggérer des visites ou des activités en rapport avec leurs goûts. Je suis ravi car le soir, en rentrant, nos hôtes nous disent souvent qu’ils ont passé une bonne journée, même si ce jour-là, il pleuvait.
Une autre précision sur les échanges à la table d’hôtes. Bien sûr, nous commençons souvent à parler du climat ou de choses assez générales, mais parfois, quand je suis seul en semaine et que je reçois une personne seule aussi qui veut dîner avec moi, il arrive que la discussion prenne un caractère plus personnel. Il m’est arrivé quelquefois qu’une personne ne parle de ses soucis au travail ou dans sa vie de couple. Dans ces cas-là, j’essaie d’appliquer ce que j’ai appris et expérimenté lors de mes 5 années de psychanalyse : l’écoute et le questionnement. J’essaie de comprendre entre les lignes ce dont me parle la personne pour comprendre le fond de son problème et, par des petites questions que j’essaie de faire de façon pertinente, je vois parfois mon interlocuteur se poser les problèmes différemment. Je devine à son regard et à ses traits qui se détendent, qu’il entrevoit la possibilité d’une solution. Une personne m’a fait la remarque qu’il avait été surpris qu’à une table d’hôtes, on puisse aussi avoir des discussions plus sérieuses. Je lui ai fait remarqué que ce qui m’importait, en ouvrant ma table, c’était d’échanger avec les gens et que j’étais disponible à différents niveaux de communication. J’ai rajouté que si notre conversation avait pu lui laisser entrevoir une solution, je trouvais cela positif et que j’étais content pour lui, que ça me donnait l’impression de pouvoir être utile à mes semblables. J’insiste sur le fait que même si mon activité est aussi commerciale, c’est avant tout une implication humaine qui me motive.
Quand on a une grande maison comme la nôtre, on a envie de la faire partager et d’utiliser l’espace dont elle dispose pour des projets originaux. Dans le souci de pouvoir faire la promotion d’artistes locaux, avec l’envie d’aider des artistes à vivre de leur art, j’ai créé un festival de musique en mai dernier. J’ai reçu 3 duos de musiciens et j’ai utilisé l’argent de la table d’hôtes pour pouvoir leur verser un cachet. J’envisage de continuer de créer des événements culturels afin de permettre à des artistes d’avoir un espace où se produire. J’ai lancé une invitation à d’autres personnes qui auraient un gîte ou des chambres d’hôtes à me rejoindre pour essayer d’organiser un festival un peu plus conséquent. Jacky Lebuhotel a fait un article qui est paru dans la Presse de la Manche en conclusion des représentations et j’espérais que quelques consœurs ou confrères me contacteraient pour tenter d’organiser un festival avec plus de dates et différents lieux. Il m’a fallu dépenser beaucoup d’énergie pour monter seul mon affaire et obtenir une couverture de presse n’a pas été une mince affaire. De même j’ai dû me mettre en règle avec la SACEM et m’assurer que je pouvais recevoir du public chez moi en toute sécurité. Malgré l’énergie que ça m’a demandé, je suis heureux de l’avoir fait et les échos ont été plutôt positifs.
Pour conclure, je dirai que mon activité de table et de chambres d’hôtes me donne l’impression que je me suis connecté avec moi-même, avec un désir profond, et que je retrouve des choses de l’enfance, des envies de partage, d’échange. Avec mon compagnon, nous avons pu réaliser une œuvre importante qui devrait être déterminante. C’est sûrement celle qui aura le plus gros impact sur notre vie. Je pense que j’ai longtemps hésité à m’engager dans cette voie mais je suis ravi de l’avoir fait. Les retours des visiteurs et les différents avis sur les sites me font penser que nous avons eu raison de tenter le tout pour le tout. Bien sûr, je suis loin d’équilibrer mes comptes pour l’instant, je finance beaucoup mon activité de chambres d’hôtes grâce à mon sous-titrage, mais c’est parce que je veux continuer d’améliorer le confort de la maison et des chambres. J’ai pour projet de transformer un lavoir en hammam et jacuzzi et de faire couvrir la terrasse côté salle à manger pour créer un jardin d’hiver afin de permettre à nos hôtes de pouvoir dîner au chaud tout en ayant l’impression d’être en pleine nature.
Je ne sais pas si ma candidature sera retenue pour le prix, mais ma participation aura eu le mérite de me faire réfléchir et mettre au propre de nombreuses idées et de pouvoir expliquer notre démarche. Rien que pour cela, je remercie Frédérique Hédouin de m’avoir transmis le dossier d’inscription et je la remercie surtout pour tous les conseils qu’elle m’a donnés avant notre labellisation. Nous sommes heureux d’avoir pu rejoindre le réseau et ravis d’avoir eu l’occasion de sympathiser avec d’autres membres des Gîtes de France. J’ai quitté des amis à Paris et j’en ai croisé de nouveaux ici grâce au réseau.
Jean CONSTANTINIDIS
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Mui Yarber (samedi, 04 février 2017 04:32)
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